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Historique
Le mobilier de la petite église de Pécorade, dépendance d'une commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, celle d'Arzens (mais rien n'évoque ce passé dans l'édifice actuel), puis simple annexe de la paroisse de Castelnau-Tursan, dut être toujours très modeste. Comme la matrice de Castelnau, l'édifice subit en 1569 le sac d'une troupe protestante lors de la campagne de Montgomery, exactions qui laissèrent "les dites églises (...) démolies, les ornements et joyaux saccagés et perdus et aussi les cloches rompues et le métal emporté par ceux de la religion". De fait, à l'exception d'une cuve baptismale en pierre (aujourd'hui remployée dans le cimetière) et de stalles de la fin du XVIIe siècle arrivées tardivement à Pécorade (voir ci-dessous), aucun élément du mobilier actuel n'est antérieur au milieu du XIXe siècle. Le procès-verbal de la visite de Mgr de Sarret de Gaujac en août 1747 mentionne cependant dans le chœur un maître-autel avec devant de cuir doré à cadre de bois, un tabernacle "de bois sculpté, peint et doré avec un reposoir", le tout sans retable mais doré d'une garniture (croix et six chandeliers) en bois argenté et surmonté d'un "tableau de saint Jean-Baptiste avec un cadre de bois peint et doré". L'église est toutefois dépourvue de chaire à prêcher et les fonts baptismaux, sommés d'un autre tableau de saint Jean-Baptiste, n'ont pas de balustrade.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, un legs important d'André Tauziet, riche propriétaire local décédé en 1859 (et inhumé dans le porche sous un monument de marbre), permit la restauration/reconstruction de l'édifice et son remeublement partiel. C'est sans doute à ces libéralités qu'on doit l'imposant maître-autel, attribuable à la fabrique bordelaise Doumeret et Daux, et peut-être les verrières du Toulousain Louis-Victor Gesta (1873 ?). En revanche, les belles stalles déjà citées proviennent presque certainement de l'ancien monastère prémontré Saint-Jean de La Castelle (dans la commune voisine de Duhort-Bachen), racheté à la Révolution par le marquis d'Amou, dont les héritiers offrirent le mobilier à plusieurs églises avoisinantes. En dépit de ces ajouts ponctuels, l'ensemble mobilier de Pécorade resta toujours lacunaire, comme le montre l'inventaire réalisé en février 1906 à la suite de la loi de Séparation, qui ne mentionne pas même de chaire dans l'église. Au tournant du XXe siècle, quelques statues de série sont acquises auprès de fabriques parisiennes (La Statue religieuse) et toulousaines (Monna). L'unique cloche est refondue en 1947 par le Tarbais Marcel Fourcade. La sacristie ne conserve actuellement plus d'ornements liturgiques anciens (ceux-ci furent vendus vers 1985 à un brocanteur de Lacajunte). Les pièces d'orfèvrerie se réduisent à un ensemble calice-patène du Parisien Jean Brigaud (1838-1861). Un ciboire en argent et laiton, repéré en 1991, n'a pas été retrouvé en 2020, non plus qu'un ensemble de livres liturgiques (dont un missel et une messe des morts lyonnais, respectivement de 1742 et de 1761).
Détail de l'historique
Informations complémentaires
Type de dossier |
Mobilier |
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Référence du dossier |
IM40008171 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Date d'enquête |
2020 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Laurent, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/d347a0f6-d888-4c9c-978e-8c360bab25cb |
Titre courant |
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Laurent |
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Parties constituantes non étudiées |
tableau commémoratif des morts fonts baptismaux bénitier d'applique lutrin pupitre d'autel sonnette d'autel burettes ciboire navette à encens seau à eau bénite chemin de croix chandelier statue santon estampe photographie livre brancard funéraire |